

LINGUA CAPOEIRA TOURS
Groupe GINGA NAGÔ avec Mestre BRANCO
Le son caractéristique de coco provient de 4 instruments généralement utilisés : ganzá, surdo, pandeiro, et triangle. L'orchestre porte souvent également les sabots en bois dont le bruit rajoute un 5ème élément de percussion.
Ganzá
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Le mot "Ganzá" provient du quimbundo [1] "nganza", qui signifie "gourde".
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Ganzá ou canzá est un instrument de musique à percussion utilisé dans la samba et d'autres rythmes brésiliens. Le ganzá est classé comme un idiophone exécuté par agitation. C'est un type de hochet (chocalho), généralement constitué d'un tube en métal ou en plastique de forme cylindrique, rempli de sable, de grains de céréales ou de petites perles. La longueur du tube peut aller de 15 cm à plus de 50 cm.
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Comment jouer du ganzá
On secoue l'instrument pour jouer. Le percussionniste tient le ganzá horizontalement d'une ou des deux mains et l'agite en avant et en arrière. Avec de petits mouvements rotatifs, le musicien peut contrôler la façon dont les grains tombent à l'intérieur du tube, permettant de varier l'intensité en fonction des temps forts et faibles du rythme. Le son est proche des impulsions de bruit blanc de courte durée et d'intensité variable. Dans la samba, le ganzá sert à faire le marquage, car les temps sont marqués par des frappes fortes et les contre-temps par des frappes faibles.
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Dans les écoles de samba, c'est l'un des instruments faisant partie de la batterie (l'orchestre). Pour augmenter l'intensité de cet instrument et lui permettre d'être entendu parmi les tambours, des dizaines de ganzás sont utilisés. En général, dans ces cas, on utilise de gros ganzás doubles ou triples.
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Origines du ganzá
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Il existe un débat sur les origines du ganzá: certains chercheurs affirment que l'instrument est d'origine africaine; toutefois, les résidents de la communauté autochtone Catu dos Eleotérios, située entre les municipalités de Canguaretama et de Goianinha (État du Rio Grande do Norte, capitale Natal, Brésil), affirment que le ganzá est une variante du maracá. Selon les habitants de cette communauté, il était interdit d'utiliser des maracas dans la première moitié du XXe siècle en raison de l'association de cet instrument avec les anciens cultes indigènes (dont une des branches est catimbó-jurema). Par conséquent, les caboclos [2] ont modifié cet instrument et ont passé aux ganzás pour rythmer leurs musiques. La possibilité que le ganzá (également appelé pau de cimento "bâton de ciment") soit d'origine autochtone devient plus grande lorsque nous percevons la similitude entre ledit instrument et le pau de chuva "bâton de pluie" des Indiens.
Au cours de la première moitié du XXe siècle, une canette en fer blanc (étain) d’huile ou d'un autre produit a été apportée aux maîtres ferblantiers, qui moulaient l’instrument en versant des morceaux de plomb fondus à l'intérieur de la canette.
Les emboladores de la danse de coco (par exemple, le regretté Chico Antônio, caboclo, né dans la municipalité de Pedro Velho, dans le Rio Grande do Norte), comme les membres de religions afro-indigènes (mais aussi des chercheurs de grandeur de Luís da Câmara Cascudo), ils appellent parfois le ganzá de maraca et la maraca de ganzá (rappelez-vous que dans certains des catimbós [3] de Paraíba, la Mission de Recherches Folkloriques, dirigé par Mário de Andrade, a trouvé dans les années 1930 des maracas fabriqués en cuivre - le maracá étant un instrument directement lié aux cultes d’origine indigène et le ganzá, un instrument pour les chants (musiques) à contenu non religieux).
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Cependant, il est nécessaire de réaliser une recherche plus approfondie pour vérifier la véracité des deux versions, car en Afrique, il existe également des types de maracas autochtones et, en partant du principe que la municipalité de Canguaretama soit née d'un camp - Saco do Uruá - composé d'Indiens fuyant des villages et quelques quilombolas (esclaves fugitifs) au milieu de 1850 - le ganzá peut être un instrument "hybride" afro-indigène.
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D'autres utilisations du ganzá
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Le ganzá peut également être utilisé dans plusieurs autres genres musicaux brésiliens, tels que le choro et le pagode. Il peut également faire partie de l’ensemble de percussions et être utilisé comme instrument à effets dans plusieurs autres genres musicaux, y compris le rock, le jazz et même la musique classique.

Chocalho ganzá
[1] Le kimbundu, quimbundo, dongo, kindongo, loanda, mbundu, loande, luanda, lunda, mbundu, n'bundo, nbundu, ndongo ou mbundu do norte est une langue africaine parlée dans le nord-est de l'Angola, y compris la province de Luanda.
C'est l'une des langues bantoues les plus parlées en Angola, où elle fait partie des langues nationales. Le portugais a de nombreux emprunts lexicaux de cette langue obtenus lors de la colonisation portugaise du territoire angolais et par l'intermédiaire des esclaves angolais emmenés au Brésil. Il est parlé par environ 3 000 000 de personnes en Angola en tant que première ou seconde langue, compte tenu également des 41.000 locuteurs du dialecte ngola.
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Maracás (pau de cimento)
[2] Caboclos sont des métis descendant d'Européens blancs et d'Amérindiens. Ils forment de nos jours la population la plus importante du bassin amazonien.
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Pau de chuva
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[3] O termo "Catimbó" , nas línguas Tupi e Guarani, significa respectivamente "fumaça de mato" e "vapor de erva".
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A expressão faz referência a antigas práticas mágico-medicinais e marciais em que, com fumaça de Tabaco e/ou outras ervas, pajés Tupi-guarani realizavam rituais de cura - assim como buscavam preencher os guerreiros de determinadas tribos com o que chamavam "Espírito da Força" (lembremos que, além dos Tupi e Guarani, diversos grupos ameríndios consideram o Tabaco uma planta sagrada, intimamente ligada à espiritualidade e a medicina).
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Atualmente, a expressão "Catimbó" é um dos nomes que identificam um conjunto específico de atividades cultuais e mágico-religiosas, além de aspectos míticos, cosmológicos e teológicos originários dos nativos da Região Nordeste do Brasil - elementos que compõem o que alguns pesquisadores consideram ser uma das mais antigas religiões brasileiras: o também chamado "Catimbó-Jurema", "Jurema", "Jurema Sagrada" e "Culto aos Senhores Mestres".
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